Les cimes enneigées et les glaciers ont de quoi faire rêver, c’est certain, mais s’aventurer en haute montagne nécessite une vraie préparation et une bonne expérience technique pour que tout se passe dans les meilleures conditions possibles.
Tout commence par un équipement technique performant et adapté aux conditions météorologiques du moment.
La tenue vestimentaire incontournable pour la haute altitude :
Bien choisir ses vêtements d’alpinisme en fonction de la température, de la durée et du type de course envisagée est un facteur crucial pour une sortie réussie.
Voici les différents éléments à prévoir dans votre sac de voyage :
- Une première couche thermique de préférence en Mérinos ou en matériaux respirants modernes
- Une seconde couche thermique de type polaire
- Une veste d’alpinisme
- Un pantalon d’alpinisme
- Deux paires de gants
- Un ou deux tours de cou
- Une paire de lunettes de soleil de catégorie 4
Les sous couches thermiques :
Grand classique de toute pratique sportive outdoor, le vêtement technique de première couche (base layer) est conçu pour évacuer rapidement la transpiration vers les couches supérieures et ainsi vous permettre de rester le plus au sec possible. Pour l’alpinisme, les premières couches en laine mérinos sont souvent considérées comme le nec plus ultra. Cette matière est à la fois stretch, chaude et agréable à porter. Mais c’est aussi et surtout ses propriétés anti bactériennes qui font l’unanimité. Grâce à la laine mérinos on peut enchaîner les journées en montagne en limitant très fortement les mauvaises odeurs. Mais vous pouvez également opter pour des sous-vêtements techniques modernes en matières synthétiques constituées de fibres creuses qui drainent très efficacement l’humidité de l’intérieur vers l’extérieur.
Une deuxième couche, plus chaude, peut alors être ajoutée si les conditions météo le demandent. Là aussi cette deuxième couche doit laisser passer la transpiration vers l’extérieur pour être la plus efficace possible.
Si la température extérieure est vraiment basse on peut ajouter une 3e couche thermique telle qu’une doudoune en plume pour profiter d’une isolation maximale.
Une veste d’alpinisme imperméable et respirante :
Véritable bouclier contre toutes les agressions extérieures, la veste d’alpinisme doit remplir les conditions suivantes :
- Être robuste à l’abrasion
- Être le plus coupe vent possible
- Être la plus respirante possible
Une bonne veste d’alpinisme dispose donc d’une membrane perspirante qui affiche une étanchéité supérieure à 10000 Schmerber voire supérieure à 20000.
D’autres aspects sont également à prendre en compte comme la présence de poche internes ou externes étanchées, des zips d’aération sur la poitrine ou sous les bras, un réglage de capuche pratique, un système de reconnaissance RECCO…
Bien comprendre le fonctionnement d’une membrane imperméable et respirante :
Une membrane imper-respirante assure à la fois une bonne évacuation de l’air chaud et humide généré par le corps pendant une activité physique tout en vous protégeant des intempéries (pluie, neige, vent). Pour ce faire il existe 2 méthodes efficaces :
- Les membranes microporeuses de type Gore-Tex. La matière est perforée de trous microscopiques assez gros pour laisser sortir les molécules d’air humide mais trop petits pour laisser entrer les molécules d’eau.
- Les membranes hydrophiles non poreuses. Ce type de membrane utilise les propriétés chimiques de ses composants pour drainer l’humidité de l’intérieur vers l’extérieur grâce à des chaînes hydrophiles. C’est en quelque sorte l’effet de capillarité observé quand on trempe un sucre dans l’eau.
Dans les deux cas, plus l’air extérieur est frais et sec, plus l’évacuation de l’air humide et chaud interne est rapide et efficace.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le fonctionnement des membranes étanches et respirantes n’hésitez pas à consulter notre article dédié à ce sujet >>
Un pantalon d’alpinisme à la fois stretch, chaud et parfaitement coupe vent
Le pantalon d’alpinisme est le deuxième élément critique de la panoplie conçu pour affronter toutes les conditions. Toute comme la veste, il se doit d’être extrêmement résistant à l’abrasion tout en restant fluide et agréable dans les mouvements.
Il est équipé d’une membrane étanche et respirante qui permet d’évacuer la transpiration tout en bloquant la neige et la pluie à l’extérieur. Sur ce point des marques comme Cimalp se démarquent par des membranes de dernière génération comme l’ULTRASHELL qui affichent non seulement une étanchéité remarquable à 20000 mm mais aussi une respirabilité 8x supérieure à une membrane classique. Autant dire qu’avec un tel pantalon on peut grimper et franchir la barre des 4000 sans aucun souci. Vous pouvez retrouver ce type de pantalon de haute montagne ici : https://www.cimalp.fr/pantalon-d-alpinisme-homme-412
Les pantalons d’alpi sont souvent déclinés en différentes versions ou modèles adaptés aux différentes saisons ou conditions météo :
- Les pantalons d’alpinisme légers : pesant à peine plus de 500g, ces pantalons techniques sont parfait pour une utilisation 3 saisons. Il peuvent être complétés au besoin d’un collant technique pour une isolation complémentaire en cas de mauvais temps
- Les pantalons d’alpinisme chauds pour les sorties hivernales : ces modèles sont doublés avec une couche supplémentaire. Ils sont donc un peu plus lourds que les modèles estivaux mais vous apportent des calories supplémentaires quand les conditions sont terribles.
Les options phares des pantalons d’alpi :
Tout comme les vestes, les pantalons d’alpinisme peuvent être pourvus de nombreuses options toutes plus utiles les unes que les autres. C’est par exemple le cas des aérations latérales qui permettent de profiter d’une ventilation maximale lors de l’ascension. On peut également noter la présence de guêtres pare-neige intégrées ou encore de renforts sur les carres internes qui protègent des coups de crampons inopportun.
Certains modèles sont aussi équipés de bretelles telles de vraies salopettes afin de rester toujours parfaitement ajustés même avec un baudrier un peu chargé aux hanches.
Deux paires de gants pour parer à toutes les éventualités :
En haute montagne et en alpinisme il est toujours nécessaire de prévoir au moins 2 paires de gants. Une paire de gants fins quand il fait bon au soleil et une paire de gants plus chauds lorsqu’il est nécessaire de brasser dans la neige ou lors des départs nocturnes. Dans certains cas, comme la cascade de glace, il est possible de prévoir une troisième paire de gants lorsque les deux premières seront détrempées.
Des tours de cou aussi légers que polyvalents :
Accessoire minimaliste et pourtant si pratique : le tour de cou peut s’utiliser aussi bien comme son nom l’indique autour du cou mais aussi en mode bonnet voire en cagoule. Il suffit d’apprendre à le tourner et le plier comme il faut pour obtenir différents types de protection. Le tour de cou a l’avantage de glisser facilement dans une poches et de se faire oublier sous un casque.
Une paire de lunettes de type glacier de CAT 4 !
Dernier élément de protection et accessoire indispensable : les lunettes de soleil de forme glacier. Sur neige et sur glacier il est impératif de prévoir des verres de catégorie 4 qui ne laissent passer que 3 à 8% des rayons lumineux tout en filtrant 100 % des UV. Une protection latérale est également de rigueur pour bloquer les réflexions,
Vous aurez alors le choix de choisir entre :
- Des lunettes de catégorie 4 classiques qui possèdent un VLT fixe (transmission de lumière visible)
- Des lunettes photochromiques qui changent de catégorie en fonction du rayonnement. Ces dernières sont très confortables car on peut les porter du matin au soir en profitant toujours d’une vision optimale.